mardi 27 octobre 2009

Malkitsedeq

Lot, neveu d’Abraham est fait captif lors d’une guerre que se livrent les rois du Moyen-Orient. Abraham, accompagné de ses alliés part pour sauver Lot et revient triomphant. Apparaît alors un personnage énigmatique :
« C’est Malki-Tsedeq / Mélkisedeq, roi de Salem, qui fournit du pain et du vin et il était prêtre de Dieu Très-Haut. Il le bénit et il dit : Béni soit Abraham par le Dieu Très-Haut, possesseur du ciel et de la terre. Béni soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes adversaires entre tes mains. »

Abraham n’est donc pas le premier monothéïste. Le roi Malki-Tsedeq (Roi de justice) est déjà prêtre du Dieu Très-Haut. Un culte officiel est rendu au Dieu possesseur du ciel et de la terre, dans le temple de la ville de Salem.

Le message particulier d’Abraham dans l’histoire ne s’arrête pas au monothéïsme. Cette idée, Abraham l’a également découverte et approfondie durant de nombreuses années passées en Mésopotamie. Une nouvelle ère commence lorsque l’Eternel s’adresse à lui et lui demande de tout quitter pour aller vers le pays qu’Il lui indiquera et que de lui naîtra une grande nation, source de bénédiction pour toutes les familles de ma Terre.

La particularité d’Abraham, à la suite du monothéïsme rationel et universel représenté par Malki-Tsédeq est l’idée d’une connaissance et d’une expérience du divin dépassant la seule croyance en Son existence.

7 commentaires:

  1. Bonjour
    Je vous felicite pour votre site.
    En ce qui concerne le commentaire, sur quoi vous base vous pour supposer que le monetheisme de malki-tsedek n'etait que rationnel. Si on se base sur les commentateurs qui disent que malki-tsedek n'est autre que shem son monotheisme est bien un monotheisme prohetique qui aurait ete perdu ou effacer (volontairement cf nimrod) pendant les generations separant noa'h d'avraham comme precise dans le commentaire du rambam sur l'idolatrie.
    La particularite d'avram serait plutot justement ce qui lui permis de devenir avraham d'aller a contre courant et de risquer sa vie pour sa croyance, ce qui n'etait pas le cas de malki tsedek qui etait effectivement monotheiste il est meme appeler pretre mais n'essayer pas apparement d'influencer sa generation et c'est d'ailleurs de cette facon la que certains commentateur ont vu la guerre d'avraham qui n'etait pas uniquement pour liberer son neveu mais pour montrer la puissance de d-ieu et de sanctifier son nom

    Cordialement et bonne continuation

    Eldad Rebibo ;-)

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  2. Ce qui est dit dans la tora est :
    מלכיצדק כהן לאל עליון
    Il me semble évident, que dans l'optique du peshat,
    1. Deux noms ne renvoient pas à la même personne. Shem n'est donc pas Malkitsedeq.
    2. L'expression אל עליון , "D. suprême" renvoie à la notion de "Puissance supérieure" que l'on peut découvrir par la pensée. Ce qui n'exclut pas la croyance en d'autres dieux, "puissances intermédiaires".
    3. Le mot כהן implique qu'il ne soit pas seul à célébrer ce culte. D'ailleurs la place prépondérante qu'il prend devant les rois et Avraham semble bien aller dans ce sens.

    A mon avis, lorsque l'on lit un midrash, il faut poser la question dans l'autre sens que celui que tu poses. La question est : Pourquoi le midrash affirme-t-il qu'il s'agit de Shem ? Je considère qu'un midrash ne se substitue pas au peshat, il ne remplace pas la torah et ne vient pas combler des vides. Il fait ressortir des éléments intérieurs au texte.
    Concernant de midrash, mon approche est donc la suivante, on ne fait évidemment qu'effleurer le midrash.
    Identifier Malkitsedek à Shem, sachant que Shem est encore vivant, revient à identifier la foi de Malkitsedek à celle de Shem et inversement. Shem n'est pas prophète. Qu'enseignait-il dans sa "yéshiva" ? Aucune révélation, aucune parole de hashem à l'humain mais une réflexion de l'humain sur le Monde et sur Hashem. On le voit bien, les midrashim font coexister et se compléter la tradition d'Avraham et celle de Shem et 'Ever, comme dans le cas de Ya'aqov. Que pouvait-on trouver chez Shem que l'on n'avait pas appris chez Avraham ? Une sagesse indépendante et utile à la tradition d'Avraham.
    Que trouait-on chez Avraham que l'on ne trouvait pas chez Shem ? Et là se pose, me semble-t-il, la question sous-jacente du midrash. Avraham est l'homme d'une révélation, d'une alliance, d'une bénédiction, d'une terre et d'un peuple au service de Hashem. Cela dépasse la seule sagesse.
    (Merci pour les encouragements, le site sera d'autant plus intéressant s'il permet d'échanger nos opinions et de mieux comprende notre belle tora,alors merci à toi.)

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  3. il est vrai que d'apres le peshat il ne s'agit pas de shem mais de la meme maniere rien n'est indique sur le monotheisme de malki-tsedek, il est vrai qu'il reconnait le D. tres haut mais il n'est pas indique q'il ne sert pas d'autres dieux Le Rav Weingort enseigne que le Talmud (cite par rashi)dans ses commentaires peut commenter un verset de facon a repondre a des interrogations auquelles le peshat uniquement ne repond pas. Dans notre cas
    "C’est Malki-Tsedeq / Mélkisedeq, roi de Salem, qui fournit du pain et du vin et il était prêtre de Dieu Très-Haut"
    1 - pourquoi le terme tsedek (justice) dans le nom ,on sait que les des rois de bereshit sont tres important or ceux cites precedemment sont reconnu pour leur mefaits
    2 - pourquoi le rapporter maintenant alors qu'il n'etait pas cite auparavant
    3 - S'il s'agit bien du service de D. et non d'idolatrie le terme "cohen" (pretre) - qui insinue un service et non juste une pilosophie - est difficile puisqu'a l'epoque il exister effectivement des pretres idolatres mais la thora ne fait reference de pretre de D. que beaucoup plus tard apres la sortie d'egypte.

    A ca repond le talmud que il s'agit de shem qui aurait pu etre le premier pretre mais qu'il a faute en honorant d'abord avraham avant d'honorer D. et c'est pour cela que c'est la descendance d'avraham qui recevra le role de pretre.
    Le choix de shem n'est pas aleatoire puiqu'il a recu la benediction de noe
    Mais encore une fois est mis en valeur ici la particularite d'avraham "la reconnaissance total et inconditionnel de l'exitence de D"
    Malki tsedek a montrer qu'il mettais 'l'hoome et D au meme niveau il ne pourra donc pas transmmettre sa foi a un futur peupel tandis q'avraham en risquant sa vie et en refusant tout butin a montrer qu'il s'effacer completement pour la volonte de D.She peut donc enseigner beaucoup yaakov mais il ne fait pas parti des Peres du judaisme
    En resume le monotheisme de Malki tsedek n'est pas forcement rationel mais il lui manquait une base essentiel mise en valeur par les epreuve d'avraham la comprehension de la place de D. dans ce monde pas seulement comme le createur du ciel et de la terre mais comme le createur d'un monde ayant un but et une finalite d'ou l'importance d'executer,d'ecouter,comprendre et perpetuer son message. l'homme de malki tsedek est une creature croyante celui d'avraham un partenaire de la creation divine. ceci permet de comprendre la defference essentiel qu'il existe aujourd'hui entre le monotheisme du judaisme et celui des differentes religions et pourquoi la judaisme est un mode de vie et non juste une religion
    Prions que soit reconstruit le beth amikdash pour pouvoir perpetuer ce message

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  4. Tu considères que :
    - Malqitsedeq "faute en honorant d'abord Avraham avant d'honorer D.",

    - Malqitsedeq croit en un D. Créateur, sans admettre que la création ait "un but et une finalité", autrement dit que Hashem ordonne aux humains des actions et que l'humain soit "partenaire de D."

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  5. Suite 1 :
    Sur ces 2 points nous sommes en partie d'accord. Or, telle est précisément la connaissance rationnelle de D. : Arriver à D. humainement sans corrélation possible avec Lui.
    Je m'explique : Etre prêtre du "D. Suprême" signifie nécessairement vouer un culte à un Etre qui ne se restreint à aucune des manifestations de puissances sensibles dans l'Univers et Qui leur est supérieur. Or comment croire en un D. que l'on ne voit pas et l'on entend pas ? Soit il se manifeste à nous soit on déduit la nécessité de Son existence par la raison ; tout phénomène possède une cause jusqu'à remonter à la "Cause Première".

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  6. Suite 2 :
    Concernant Malkitsedeq,d'autant plus s'il s'agit de Shem, pourquoi dire qu'il sert le D. Suprême et non le "D. de Shem", selon l'expression de Noah, Hashem Eloqim, le D. Créateur, le D. du maboul ou Celui de l'alliance avec les humains ? Ce prêtre sert D. parcequ'Il est suprême, c'est à dire supérieur dans la compréhension humaine de l'Univers.
    Dire que Malkitsedeq est un philosophe est aussi vrai que de dire que Avraham l'était avant que hashem ne se révèle à lui ; c'est l'opinion de Ryhal entre autres. Dans l'idée c'est vrai, mais il s'agit évidemment d'un anachronisme. Le philosophe apparaitra en Grèce bien plus tard. C'est la raison pour laquelle, à son époque, il ne faut pas être étonné de voir en lui un "prêtre", titre qu'un philosophe grec n'accepterait peut-être pas. Tu sais bien qu'un culte du dieu de la raison a été institué après la révolution française.
    J'ajouterai que Malkitsedeq peut très bien affirmer que ce Monde a une finalité et que l'humain doit oeuvrer pour y parvenir mais dans un détachement absolu du divin. Le terme de tsedek va dans ce sens.

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  7. Suite 3 :
    J'en reviens donc à ma question de méthode. C'est le midrash qu'il convient d'expliquer pour mieux comprendre le peshat. Je ne vois vraiment pas en quoi le midrash répondrait à une question que le peshat ne résout pas. Pourquoi dire qu'il s'agit de Shem alors qu'une lecture neutre est possible ?
    En se refusant, par principe, à identifier et substituer simplement Shem à Malkitsedeq, on s'oblige à pousser plus loin le message du midrash. De loin, je ne prétends pas y parvenir, c'est la raison pour laquelle j'en fait abstraction en premier temps. Tel était, objectivement, le but de cet article. Le midrash ne me l'interdit pas. Au contraire, me semble-t-il, c'est en ayant épuisé le sens du peshat que l'enseignement du midrash devient compréhensible.
    Pour comprendre ce midrash, il faut certainement s'intéresser au contexte préalable à la rencontre d'Avraham et Malkitsedek d'une part et à la préfiguration d'un temps futur d'autre part en s'interrogenat surles rôles que jouent Avraham et Malkitsedeq.
    - Shem est une figure bénie du passé encore présente. Elle inclut logiquement celle de Avraham son descendant, dans son identité et dans sa bénédiction. Or Hashem demande à Avraham de quitter la maison de son père et va lui attribuer une nouvelle identité. Pourquoi cela ?
    - La connaissance rationnelle de Hashem est- elle indépendante d'une tradition. Et la révélation de Hashem ammène-t-elle nécessairement à plus qu'une connaissance rationnelle ?

    En identifiant Malkitsedeq à Shem le midrash montre autant la nécessité historique que les limites du "Shémisme", limites très honorables en dehors d'une révélation. Le prêtre du D. Suprême, accueille favorablement et avec bénédiction le D. d'Avraham. La ville de Shalem est le lieu de cet accueil préfigurant un temps futur de la connaissance partagée de Hashem par la Révélation et la Raison.

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